lundi, mars 05, 2007

La féérie du Ciel


Avez vous déja assisté au spectable d'une éclipse?
vous etes vous deja attardé, de longues minutes durant devant ce fabuleux phénomène!
c'est comme si deux astres s'étaient donné rendez vous un un point exact du cosmos!
comme si l'un voulais protéger l'autre un court instant durant, plongeant une partie de la terre dans une obscurité plaisante.
Admirer silencieusement la lune, se fondre sous le couvert de la terre, dessinant peu a peu son croissant; nous privant de l'éclat que lui confert son ami soleil
puis, comme revenue à de bons sentiments, reapparaître tout doucement, comme se dessine, mot après mot, vers après vers, le corps splendide d'un poeme!
pendant un moment on ne peux que se dire: "Il est vraiment poète et fait vivre sa poesie à l'univers entier";

samedi, février 10, 2007

Origines et postérité

Origines.

La poésie lyrique est issue des prières et des hymnes religieux. À ses débuts, elle avait pour fonction d'exprimer les sentiments d'un groupe, d'une collectivité. Elle était alors très proche de la musique, du chant. Quelques-unes des plus anciennes formes du lyrisme grec étaient des chants choraux: leur objet était la célébration des dieux, mais aussi et surtout des héros, des événements qui ont marqué la collectivité (ex.: les odes de Pindare, composées plus tard). À travers cette célébration, c'étaient les valeurs qui régissaient la collectivité que l'on exaltait. Les textes étaient donc empreints de morale, de sagesse.

Postérité.
Le lyrisme a beaucoup évolué par la suite, autant dans le contenu que dans la forme. Il est devenu plus personnel, il s'est mis à exprimer les sentiments de l'individu. Sapho compte parmi les premiers poètes à avoir donner une place centrale aux événements intimes de l'individu. Mais son lyrisme gardait quand même un caractère collectif: le poète, en parlant de lui-même, de ce qu'il vit, parlait au nom des autres. Ce caractère collectif, omniprésent au début, va disparaître petit à petit au fil des siècles, réapparaissant à l'occasion, par exemple, de bouleversements politiques et sociaux (pensons à la Révolution tranquille au Québec). Le texte lyrique varie dans son contenu au gré des auteurs et des époques: il peut être philosophique ou métaphysique (interrogations sur l'être et sa présence au monde) comme chez Hölderlin ou Grandbois, sensuel, en prise sur les sensations, sur la réalité concrète comme chez Horace ou Apollinaire, onirique comme chez Nerval, engagé socialement comme chez Miron, etc. La forme que prend le texte lyrique est elle aussi très variable: chanson (couplets et refrain), sonnet, poème en vers réguliers, poème en vers libres, etc. Mais, à travers cette grande diversité de formes, le but de la poésie lyrique reste le même: exprimer les sentiments de l'individu, une vision du monde unique par un travail sur la langue, sur le rythme et les sonorités.

Lyrisme

(masculin) Le lyrisme est l'expression d'une émotion personnelle intense. La poésie lyrique traite des sentiments du poète (thèmes récurrents : l'amour, la mort, la communion avec la nature, le destin, etc.). Termes liés : élégie, pathétique, pathos (émouvoir les passions du lecteur).

J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline.
Dans l'âpre escarpement qui sur le flot s'incline,
Que l'aigle connaît seul et seul peut approcher,
Paisible, elle croissait aux fentes du rocher.
L'ombre baignait les flancs du morne promontoire ;
Je voyais, comme on dresse au lieu d'une victoire
Un grand arc de triomphe éclatant et vermeil,
À l'endroit où s'était englouti le soleil,
La sombre nuit bâtir un porche de nuées.
Des voiles s'enfuyaient, au loin diminuées ;
Quelques toits, s'éclairant au fond d'un entonnoir,
Semblaient craindre de luire et de se laisser voir.
J'ai cueilli cette fleur pour toi, ma bien-aimée.
Elle est pâle, et n'a pas de corolle embaumée,
Sa racine n'a pris sur la crête des monts
Que l'amère senteur des glauques goémons ;
Moi, j'ai dit : Pauvre fleur, du haut de cette cime,
Tu devais t'en aller dans cet immense abîme
Où l'algue et le nuage et les voiles s'en vont.
Va mourir sur un cœur, abîme plus profond.
Fane-toi sur ce sein en qui palpite un monde.
Le ciel, qui te créa pour t'effeuiller dans l'onde,
Te fit pour l'océan, je te donne à l'amour. —
Le vent mêlait les flots ; il ne restait du jour
Qu'une vague lueur, lentement effacée.
Oh ! comme j'étais triste au fond de ma pensée
Tandis que je songeais, et que le gouffre noir
M'entrait dans l'âme avec tous les frissons du soir !

Victor Hugo (1802-1885),

L'Amitié

l'amour est à la porté de tout le monde, mais l'amitié est
l'épreuve du coeur.

mardi, janvier 23, 2007

Méditation sur l'amour

j'ai lu ce post sur un blog de poesie romanesque et j'ai craqué pour lui! j ai un ami ki me dis tout le temps que je suis une grande amoureuse! avant que vour ne didiez la même chose, je repond OUI! je suis amoureuse de l'Amour vrai.
regalez vous donc:



Méditation sur l’amour !

Aujourd’hui, je vous murmure une confidence,
Nous possédons tous en nous un cœur d’enfant,
Parfois à cause de l’age nous sommes hésitants,
Malgré que ça reste un détail sans importance.

Notre cœur souvent se pose trop de questions,
Il cache ses plus douces et délicates émotions,
Pour ne pas être en sang, il ne se dévoile point,
Car la personne abondamment aimée est loin.

Puis nous nous interdisons carrément d’aimer,
Nous préférons ne plus révéler nos sentiments,
Nos silences nous permettent de rester distants,
Nous nous taisons exclusivement par lâcheté.

Toute notre détermination nous a abandonné,
En notre cœur nous nous sentons découragés...

mardi, janvier 16, 2007

"On ne doit jamais juger les gens d'après leur fréquentation, Judas, par exemple, avait des amis irréprochables"
BEAUDELAIRE

ptite citation

Un jour l'amour demande à l'amitié: "pourquoi existes-tu?" - et l'amitié lui répond: "pour sécher les larmes que tu fais couler".

anonyme

Mon coupe de coeur!!

Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger Un jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon
Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieux
Les arbres sont beaux en automne
Mais l'enfant qu'est-il devenu
Je me regarde et je m'étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus
Peu a peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du temps
C'est long vieillir au bout du compte
Le sable en fuit entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu'on corroie
C'est long d'être un homme une chose
C'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux
O mer amère ô mer profonde
Quelle est l'heure de tes marées
Combien faut-il d'années-secondes
A l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagrées
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger
LOUIS ARAGON

jeudi, janvier 11, 2007

les Proverbes

" Un proverbe est l'esprit d'un seul et la sagesse de tous. "
                                                               john Russell
" Les proverbes ressemblent aux papillons ; on en attrape quelques-uns, les autres s'envolent. "

W. Wander

              

un peu d'art

et de l'art



j'aime particulièrement la peinture;
pour moi c'est une forme spéciale de poésie; l'expression implicite de sa personnalité ou autre chose à travers des couleurs, des formes, des dessins.
voici pour le plaisir de vos yeux une mosaique d'oeuvres artisitiques diverses

mardi, janvier 09, 2007

Victor Hugo


Victor Hugo a été un géant.
Son goût pour la nature, pour l'exotisme, ses postures orgueilleuses, son rôle d'exilé, sa conception du poète comme prophète, tout cela fait de l'auteur des Misérables l'un des romantiques les plus purs et les plus puissants qui soient. La force de son inspiration s'est exprimée par le vocabulaire le plus vaste de toute la littérature française, et tant la richesse que la variété de sa production ont de quoi étonner : Hugo a écrit de la poésie, des romans, de nombreux drames, mais aussi des essais littéraires et des pamphlets politiques, sans compter qu'il a tour à tour été stimulé par l'Orient, le Moyen Âge, les voix intérieures de la méditation, les paysages les plus paisibles ou les plus grandioses, l'action sociale et même les joies d'être grand-père. Il semble bien que Dieu lui-même, comme Hugo d'ailleurs l'évoque dans Ce siècle avait deux ans, plaça l'âme du poète « au centre de tout comme un écho sonore ».

samedi, janvier 06, 2007

Joie au Coeur

hum kel bonheur!
kel bonheur que de sentir son coeur en effervescence!
kel bonheur ke de se sentir petiller de joie;
de se reveiller le matin et voir son visage illuminé,
juste paceque la paix innonde votre intérieur;
juste parceque vous appréciez ce calme charmeur!
ho kel intense et plein bonheur,
de pouvoir envoyer un sourir fran aux autres,
sans le faire express car il deborde du coeur
sans forcer car c'est le fruit de l'amour

vendredi, janvier 05, 2007

Pour réparer la perte du temps passé, il faut bien employer le présent, et ne souhaiter l'avenir que pour en faire un bon usage.
chevalier de Méré

Le Parnasse


Après la Révolution ratée de 1848, après vingt-cinq de Romantisme, les écrivains sont de plus en plus nombreux à sentir les limites des épanchements sentimentaux. Le lyrisme de Musset ou de Lamartine apparaît à la fois impudique et usé. De là la nécessité pour certains romanciers comme Flaubert de se frotter à la réalité quitte à ce que cela rogne les ailes à l'imagination; de là aussi le goût de plusieurs jeunes poètes pour un art impersonnel, formellement parfait et dont la froideur n'est pas un défaut mais au contraire un gage de beauté. C'est de ce contexte qu'est né le Parnasse.
Deux maîtres guident l'école parnassienne: Théophile Gautier qui, du sein même du Romantisme, a été le premier à proclamer les vertus de l'Art pour l'Art, d'une poésie dégagée du souci de l'utilité et de la morale, puis Leconte de Lisle qui, en s'inspirant des mythologies de tous les peuples et de toutes les époques, a su enrichir l'univers poétique de nouveaux mots et de nouvelles formes tout en respectant, dans les limites des connaissances de son temps, la vérité historique.
La grande vogue parnassienne a duré une demi-douzaine d'années, vers 1860-66. Des publications éphémères comme La Revue fantaisiste (1861) de Catulle Mendès et Le Nain jaune (1864) permettent à l'esthétique parnassienne de se mieux faire connaître. Toutefois, c'est surtout Le Parnasse contemporain, dont la première livraison a été publiée en 1866 et la seconde en 1871, qui établit le prestige de la nouvelle école. Notons que le Parnasse de 1866 a repris des oeuvres d'écrivains comme Leconte de Lisle, Banville, Heredia, Coppée et Sully Prudhomme, poètes dont certaines pièces sont reprises sur ce site, mais également d'artistes comme Baudelaire, Verlaine et Mallarmé.
Autour de 1870, les avancées de Rimbaud, Verlaine, Mallarmé annoncent le Symbolisme. Pour les esprits les plus aventuriers, l'art objectif de Leconte de Lisle laisse désormais la place à un langage novateur, suggestif qui a comme prétention d'explorer les soubassements de l'être; toutefois, pour la plus grande partie des critiques et des lecteurs de la fin du dix-neuvième siècle, la solidité des pièces de Banville de Sully Prudhomme et, plus encore, de Coppée continue de représenter ce que la poésie offre de plus séduisant.

Le romantisme (suite)


Le romantisme est né en Angleterre et en Allemagne autour de 1795, mais déjà une sensibilité nouvelle s'exprimait avec des œuvres comme les Nuits (1742) de Young, les Confessions (1781-88) et les Rêveries d'un promeneur solitaire (1782) de Jean-Jacques Rousseau ou le Werther (1774) de Goethe. Au tout début du 19e siècle, en France, Chateaubriand (1768-1848) et Mme de Staël (1766-1817) annoncent aussi le romantisme, l'un par son goût pour l'introspection et l'autre par sa curiosité envers la jeune littérature allemande, mais ce n'est que vers 1820 que le courant romantique s'impose en France. À partir de 1827, année où Hugo fonde le Cénacle autour duquel se réunissent Lamartine, Musset, Vigny, Nerval et des peintres comme Delacroix, le romantisme est l'influence dominante de la vie artistique et intellectuelle française.
Le romantisme a complètement renouvelé le paysage littéraire français. Il a imposé des thèmes naguère négligés tels la nature ou le fantastique. Il a mis au goût du jour le Moyen Âge et a provoqué des modes italianisantes et hispanisantes. Les romantiques, cherchant à la fois l'originalité et une expressivité aussi directe que possible, ont aussi aimé explorer de nouvelles formes artistiques: ils ont créé un théâtre plus libre, ils ont fait du roman un genre majeur et ils ont libéré la poésie jusqu'à inventer le poème en prose.
De fait, le romantisme est sans nul doute le mouvement artistique le plus important du 19e siècle. Il est vrai qu'à partir de 1848, avec l'effondrement de la monarchie en France, le courant s'essouffle, ne se survivant plus qu'à travers quelques génies comme Hugo; mais avec Baudelaire, puis chez les symbolistes, l'influence romantique s'est prolongée jusqu'à la toute fin du siècle.

Charles Baudelaire (1821-1867)
La Beauté (Les Fleurs du Mal, 1857)

Sans appartenir au Parnasse, dont il condamnera le culte excessif de la forme, Baudelaire poursuit une méditation esthétique où s'exprime une mystique de l'Art et de la Beauté. Ce culte austère prend même la forme d'une véritable morale, la création poétique constituant à ses yeux «le meilleur témoignage que nous puissions donner de notre dignité » (Les Phares).

Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Éternel et muet ainsi que la matière.

Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ;
J'unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes ;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

Les poètes, devant mes grandes attitudes,
Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d'austères études ;

Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles !

Le Romantisme

"Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme."
Paul Valéry
nous nous y essaierons kan meme!


L 'adjectif « romantique » était au dix-septième siècle synonyme de « romanesque ». Rousseau l'employa plus tard dans Les Rêveries du promeneur solitaire (1782) pour caractériser la sauvagerie pittoresque des rives du lac de Bienne. Mais c'est en Allemagne avec les écrivains du Sturm und Drang (Orage et Passion) qu'il prit son sens moderne pour désigner la poésie médiévale et chevaleresque. C'est tardivement (Stendhal parle de "romanticisme" en 1823) que le substantif « romantisme » fut utilisé, par opposition au classicisme, pour englober les aspirations convergentes de toute une génération. Le mouvement est en effet d'ampleur européenne et il n'est pas sûr que ce soit en France qu'il ait pris ses formes les plus profondes. On a pris coutume ici de l'identifier au mal du siècle, ce trouble existentiel qui ravagea toute une jeunesse désœuvrée, avide d'exprimer l'énergie de ses passions et de ses rêves, et consternée de ne trouver dans la société de la Restauration que de maigres canaux. Par là s'explique l'imagerie vite convenue du poète solitaire, déversant ses épanchements dans une Nature complice et cultivant l'extravagance de son imaginaire exalté. D'Allemagne vinrent pourtant des sources d'inspiration plus fécondes qui résonnent particulièrement dans le panthéisme de Nerval et Hugo : le Romantisme procède à une contestation de la Raison dont il aperçoit l'infériorité sur le cœur et l'imagination dans la connaissance de l'Univers. Il exprime aussi une aspiration à la Liberté politique, que manifestent alors la plupart des peuples européens.

La nuit

La nuit
Le soleil entraînant dans sa course lointaine
Les brûlantes vapeurs, vers d'autres horizons,
Ne dorait déjà plus la neige des tisons
Que les brebis laissaient aux buissons de la plaine.

L'âme était plus tranquille, et l'air était plus doux !
Loin du regard de feu du soleil, l'atmosphère
Des fleurs qui respiraient, à l'ombre de la terre,
Exhalait la fraîcheur, et le parfum dissous.

La nuit tranquillement laissant ses tièdes voiles
Confondre des objets les contours indécis,
De moments en moments, dans les cieux obscurcis,
Faisait étinceler de brillantes étoiles.

L'veil les allait chercher, et dans l'azur bruni
Apercevait bientôt leurs nombreuses phalanges ; -
Parfois, il croyait voir la main sûre des anges
Allumer les flambeaux de l'espace infini.

Dans leur scintillement, les astres semblaient craindre
De montrer à la nuit leur fragile lueur,
Car elles vacillaient, et changeaient leur couleur,
Comme un feu, quand le vent menace de l'éteindre.

Les étoiles au loin s'enflammaient plus encore ;
Comme une aigrette ignée, à l'horizon plus sombre,
Débordaient sur le ciel, et projetaient dans l'ombre
Qui tremblait sous leur vol, une lumière d'or !

Au zénith, s'arrêtait la lune ronde et pâle
Laissant tomber sur terre un paisible rayon ;
Rien n'était aussi doux, aussi pur, aussi blond !
La lune teignait tout de son reflet d'opale.

De même qu'un métal laisse en sa fusion
Echapper et briller comme une girandole
Sa chaleur lumineuse, ainsi d'une auréole
La lune s'entourait dans sa combustion.

Elle était reine au ciel ; sa lumière argentée
Etalait sa splendeur et son rayon si blanc
Traçait jusqu'à la terre une route lactée,
Faite du pâle azur, et des feux de son flanc.

Le ciel adoucissait la fugitive teinte
De sa robe azurée, en fuyant ce foyer,
Brunissait, noircissait, puis allait s'oublier
De l'horizon obscur dans la lointaine enceinte.

Tout dormait en silence en la tranquille nuit ;
Rien ne venait troubler le repos solitaire ;
Sur ses bords éclairés, au sein de la rivière,
Les arbres se penchaient et se miraient sans bruit.

L'onde dormait aussi ; limpide et transparente,
La lune y projetait ses éblouissements;
Ses rayons brillaient comme un feu de diamants,
Et formaient un brasier au sein de l'eau dormante.

Le coteau du vallon plutôt bruni que noir,
Se dessinait à peine, et de sa teinte obscure
Parfois une lumière au fond d'une ouverture
Comme un oeil lumineux se laissait entrevoir.

Du sol indifférent, au sein de la nuit sombre
Une clarté soudaine submergeait l'occident,
Courait sur un toit, comme une plaque d'argent,
Le faisait resplendir et scintiller dans l'ombre.

De temps en temps, au sein du temps silencieux,
De sa gueule d'airain, qui dirige sa note,
Un cor lançant, tantôt de sa voix qui chevrote,
Un son, clair, aigre, fort, qui s'entendait aux cieux ;

Et tantôt retournant son pavillon mobile,
Vers un autre horizon, on n'entendait dès lors
Comme d'un faible écho que les lointains accords ;
Ce n'était qu'un son doux pour l'oreille docile.

Ou bien, aussi d'un chien le fidèle aboîment,
Qui, répétant au loin sa prompte inquiétude,
Venait parfois troubler la vaste solitude ;
Des grenouilles, c'était l'aigre croassement.

Ou bien l'exacte voix de l'horloge voisine
Qui jetait aux humains le temps sonore et clair ;
Ce temps qui dans la nuit s'enfuit comme l'éclair,
Mais qui souvent, hélas, à pas tardifs chemine ! ...

Et cependant la lune en son muet sommeil
De sa lumière pâle, aimée, indifférente,
Arbres, rivière, toits, d'un argent doux argente :
Cette lune qui dort n'a jamais de réveil !

Tous ces bruissements, fourmillements sans nombre,
Ces cris, vifs, éclatants, ou faibles, adoucis,
Cherchent en vain l'écho dans les cieux obscurcis,
Et viennent expirer dans l'immensité sombre !

l'aube suit........

"Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit."
Khalil Gibran

je traverse la penombre de la nuit, longement, difficilement!
heureusement des lueurs se présentent a l'horizon!
pour sur l'aube est proche et la délivrance aussi!
pour sur, je sais que demain je saurai l'apprécier.